Affaire Paul Eric Kingué: La COMICODI sollicite un éclairage
La commission indépendante des droits de l’homme vient d’écrire au premier ministre Philémon Yang. Dans cette correspondance du 11 août 2010, Shanda Tonme, le président de cette association qui lutte contre la corruption et la discrimination, sollicite un éclairage sur les suites accordées à « la correspondance pathétique et lourde de conséquences », dans l’affaire du nom de l’ancien maire RDPC de Njombé Penja, toujours détenu à la prison centrale de Douala. Celui-ci avait lui aussi écrit le 1er août 2010 au ministre de la Justice Garde des Sceaux.
Le président de la COMICODI constate que « l’ancien maire, qui se définit comme un prisonnier politique, et pour qui nous avons à plus d’une reprise demandé la libération inconditionnelle, dénonce le dilatoire sciemment entretenu dans son affaire à la Cour d’appel du Littoral (23 renvois) ». Selon Shanda Tonme, « Kingué et son compagnon d’infortune politique Lambo Pierre Roger, ne sauraient séjourner indéfiniment derrière les barreaux dans de telles conditions de déni de justice, sans de graves conséquences pour la quiétude de l’opinion nationale et internationale ». Le 1er août 2010, Paul Eric Kingué qui « demande simplement d’être jugé dans les meilleurs délais et être crucifié si c’est ce qui ferait rayonner l’image du Cameroun dans le monde » a saisi le vice-premier ministre, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, pour s’offusquer des « 23 renvois interminables qui ne crédibilisent pas notre justice et qui déshonorent le Cameroun ».
Le Messager du 16/08/10