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  • Le blog du comité citoyen pour la libération des prisonniers politiques Camerounais (CCL-LIBERATION).En dehors de MM Michel Thierry Atangana, Edzoa Titus, Paul Eric Kingué, Lapiro de Mbanga, ce comité soutient également tous les prisonniers d'opinion, poli
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18 août 2009

Affaire Michel Thierry Atangana: Le dernier combat en Europe de Pius N. Njawe

show_image_NpAdvHoverC’était l’ultime engagement du défenseur des droits de l’Homme, Pius N. Njawé, en Europe. Le président de Free media group, société éditrice du quotidien Le Messager, décédé le 12 juillet aux Etats-Unis dans un accident de la route, avait fait sien le cas Thierry Michel Atangana. Pius N. Njawé devait d’ailleurs à son retour des Etats-Unis, donner une nouvelle conférence de presse à Paris sur sa situation. Ce Français d’origine camerounaise, condamnée en 1997 à 15 ans de prison pour « Détournement de fonds publics » dans le cadre du Comité de pilotage et de suivi des projets de construction des axes routiers Yaoundé-Kribi et Ayos-Bertoua (COPISUR), croupit depuis dans une cellule du secrétariat d’Etat à la Défense (SED), à Yaoundé, la capitale du Cameroun.

Lors de l’hommage que lui a rendu la presse internationale, au Centre d’accueil de la presse étrangère (CAPE), à Paris, le vendredi 23 juillet, Me Momo Jean De Dieu a rappelé qu’il manquait un intervenant autour de la table, et pas des moindres.  « Nous devions tenir cette conférence avec Pius N. Njawé. C’est lui qui a voulu m’impliquer dans le dossier Thierry Michel Atangana, persuadé qu’il était que je pouvais apporter ma contribution à la manifestation de la vérité dans cette affaire. Mais, je dois dire ici, que j’étais comme beaucoup d’autres personnes au départ, convaincu de la version officielle véhiculée par les autorités camerounaises sur le cas Thierry Michel Atangana », a expliqué l’homme de loi camerounais, avocat au Tribunal pénal international pour le Rwanda(TPIR), avant d’ajouter : « Il a fallu que j’étudie attentivement le dossier pour me rendre compte qu’il est truffé d’incohérences. » Et de conclure : « En organisant cette rencontre avec la presse, notre but n’est pas d’insulter les autorités camerounaises, il s’agit tout simplement entre autres de faire respecter la convention de Vienne sur le droit des prisonniers en permettant à Thierry Michel Atangana d’être comme un détenu comme tous les autres, et au Cameroun qui se gausse d’être un Etat de droit, de le prouver ».

« Détermination »

Pour sa part, Robert Ngono Ebodé, le président du Comité de libération de Michel Thierry Atangana (COLIMAT), a insisté sur le fait que « les autorités françaises ne doivent pas abandonner un de leurs compatriotes, sans possibilité d’avoir des visites, à l’étranger. Surtout, le président de la République du Cameroun, Paul Biya, doit réexaminer personnellement le dossier de Michel Thierry Atangana.  Nous sommes quasiment sûrs, que le chef de l’Etat qui est un être extrêmement sensible à l’injustice, n’est pas nécessairement au courant du fond de cette affaire ». Et tant pis s’il y a collusion entre le judiciaire et l’exécutif ? En d’autres termes, est-ce vraiment le rôle de Paul de Biya de s’ingérer dans cette affaire ?

Quoiqu’il en soit, le fils aîné de Michel Thierry Atangana, le jeune Eric Atanagana Abéga qui vient de décrocher son Bac scientifique, malgré le trouble que lui cause depuis 13 ans maintenant la situation de son père, ne rêve plus que d’une chose : « Revoir enfin papa à la maison. Personne ne peut s’imaginer le calvaire que je vis depuis l’âge de 6 ans. J’ai été obligé de devenir adulte trop tôt, à prendre des responsabilités au moment où les enfants de mon âge pensant avant tout à s’amuser avec leurs camarades », confie le jeune homme, avant de souligner, déterminé : « Nous nous battrons jusqu’au bout. Nous sommes sûrs que même jusqu’au bout de la nuit, il y aura toujours une lueur d’espoir. Pius Njawe avait promis de se battre jusqu’à la dernière énergie pour faire éclater la vérité dans l’affaire de mon père. C’est ce que nous devons continuer à faire. » Cette obstination du jeune Eric Atangana Abéga rappelle à s’y méprendre, la détermination du directeur de publication du quotidien indépendant Le Messager. Là où il se trouve désormais, il peut reposer en paix. La relève semble bien assurée.

Jean Célestin Edjangué in Le Messager du Lundi 2 aout 2010

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